Sujet 2.2 : Modèle Dommage Dégradations (MDD)

L’objectif de ce sujet est d’appliquer les modèles mécaniques de comportement de chaussées (matériaux et structure) développés dans le sujet 1 (modèles de fissuration et d'interface) à la prédiction des dégradations du réseau.  D’autres modèles d’évolution (orniérage, usure du revêtement issus de la bibliographie), non étudiés dans le sujet 1, pourront être testés.

Le RRV sera utilisé comme un banc d’essai, de mise au point et de validation des MDD. On observera si globalement au niveau d’un réseau, la mise en œuvre d’un MDD conduit à des évolutions statistiquement conformes à celles observées sur un réseau. En particulier, un modèle sera considéré comme « complet » dès lors qu’il pourra être paramétré par des essais de laboratoires, et que les dégradations qu’il produira au niveau d’un réseau seront plausibles eu égard aux connaissances obtenues sur des réseaux réels semblables avec des moyens de mesure appropriés. Ainsi développé, le RRV sera exploitable pour évaluer des systèmes d’aide à la gestion de l’entretien, comparer des stratégies, mettre au point de nouvelles approches… En particulier, on pourra procéder à la confrontation des résultats produits à partir des modèles de matériaux aux dégradations relevées au niveau de réseaux routiers grâce à une possibilité unique offerte par le RRV : celle de confronter des résultats (extension de dégradation) à un niveau très agrégé. On sait qu’à l’échelle d’une section (quelques centaines de mètres) la confrontation de résultats théoriques et de relevés terrain ne peut conduire qu’à des conclusions incertaines en raison de la dispersion de ces derniers. En revanche, on a démontré que les résultats expérimentaux agrégés sur des milliers de kilomètres sont moins dispersés que ceux obtenus au niveau de la section. La comparaison de tels résultats agrégés, réalisable grâce au RRV, permettra de tirer des conclusions plus robustes. Les données de comparaison issues de campagnes d’auscultation classiques pourront être puisées dans les bases IQRN existantes, ou dans des bases de réseaux ayant aussi fait l’objet de suivi périodique sur plusieurs années. On pourra aussi disposer des premières évolutions des réseaux constituant les deux observatoires de routes décrits dans le sujet 3.